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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/349

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Les actions de l’homme, qui dépendent de sa volonté réfléchie peuvent lui être imputées, parce que cette volonté est à lui, & qu’il agit avec connoissance.

Cette imputation consiste essentiellement dans les suites naturelles de l’observation ou de l’inobservation des loix ou de la perfection & de l’imperfection morales, en conséquence de l’ordre que Dieu a établi dans l’univers.

Cet ordre n’a pas toujours son effet sur la terre ; la vertu n’y conduit pas toujours au bonheur, le vice, au malheur. Mais ; l’immortalité de l’homme prolongeant à l’infini son éxistence, ce qu’il ne reçoit pas dans un tems, il le recevra dans un autre, & l’ordre reprendra ses droits.

L’homme, le plus perfectible de tous les êtres terrestres, étoit encore appellé à un état futur par la supériorité-même de sa perfectibilité. Sa constitution organique & intellectuelle a répondu dès son origine, à cette dernière & grande fin de son être.