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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/379

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que toutes ces parties déchiquetées, mutilées ou même entièrement retranchées, se réparent, se consolident, & même se régénèrent en entier, c’est avancer un fait, déja fort étrange. Mais ; des parties molles ou purement charnuës peuvent avoir de la facilité à se réparer, à se régénérer : que sera-ce donc, si l’on peut assurer, que de nouvelles vertèbres reparoîssent à la place de celles qui ont été retranchées ? Que sera-ce encore, si ces nouvelles vertèbres, retranchées à leur tour, sont remplacées par d’autres ; celles-ci, par de troisiémes, &c. & si cette reproduction successive de nouvelles vertèbres paroît toujours se faire avec autant de facilité, de régularité, de précision, que celle des parties molles & qui doivent demeurer telles ?[1]

Mais ; combien la régénération des jambes de la salamandre, est-elle plus étonnante que celle de sa queuë ; si toutefois nous pouvons encore être étonnés, après l’avoir tant été ! Je prie qu’on veuille bien ne point oublier, qu’il s’agit ici d’un petit quadrupède, & non simplement d’un ver ou d’un insecte. J’ai

  1. Prog. pag. 75, 76, 77, 78, 79.