Aller au contenu

Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/383

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Ce n’est donc rien ou presque rien pour une jeune salamandre, que de perdre ses quatre jambes, & encore sa queue. On peut même les lui recouper plusieurs fois consécutives, sans qu’elle cesse de les reproduire en entier. Notre excellent observateur nous assure, qu’il a vu jusqu’à six de ces reproductions successives, où il a compté six-cent-quatre-vingt-sept os reproduits.[1] Il remarque à cette occasion ; que la force reproductive a une si grande énergie dans cet animal, qu’elle ne paroît point diminuer sensiblement après plusieurs reproductions, puisque la dernière s’opère aussi promptement que les précédentes.[2]

Une autre preuve bien remarquable de cette grande force de reproduction, c’est qu’elle se déploye avec autant d’énergie dans les salamandres qu’on prive de toute nourriture, que dans celles qu’on a soin de nourrir.[3]

Ce n’est plus la peine que je parle de la régénération des parties molles, qui recouvrent

  1. Prog. pag. 93.
  2. Ibid. pag.
  3. Ibid. pag. 88.