donné une explication très philosophique.[1]
Un autre physicien célébre n’avoit point voulu adopter cette explication, & trop frappé, sans doute, d’une merveille qu’il n’avoit point soupçonnée, il préféra de renouveller dans le XVIIIme siècle les visions du XVIIme. « Il ne put concevoir, dit son historien,[2] que cette reproduction de parties perduës ou retranchées, qui est sans éxemple dans tous les Animaux connus, s’éxécutât par le seul Méchanisme : il imagina donc qu’il y avoit dans les Ecrevisses une Ame Plastique ou Formatrice, qui sçavoit leur refaire de nouvelles Jambes ; qu’il devoit y en avoir une pareille dans les autres Animaux & dans l’Homme même, &c. » Ce physicien, qui avoit apperçu, le premier les fameux animalcules spermatiques, ne manqua pas de charger les natures plastiques du soin de les former, etc. C’étoit une singulière physique que la sienne, & dont il ne rougissoit point. « Il croyoit, que dans l’homme, l’ame raisonnable donnoit