Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/425

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chasser les atomes nourriciers dans les mailles, & à les y incorporer.

Je n’ai pas représenté ces élémens comme de petits corps parfaitement simples ou comme des élémens premiers. J’ai assés donné à entendre, qu’ils étoient composés eux-mêmes de corps plus petits. Je ne devois pas remonter plus haut ; je me suis arrêté sur tout aux élémens dérivés ou sécondaires, que j’ai supposé former les mailles ou les pores du tissu organique.

Pour simplifier mon sujet, j’ai appliqué ces principes généraux à l’accroîssement d’une simple fibre, & j’ai tâché de faire concevoir l’art secret par lequel cette fibre conserve sa nature propre & ses fonctions tandis qu’elle croît.

En esquissant ainsi mes idées sur l’accroîssement en général, je n’imaginois pas que l’expérience les confirmeroit un jour ou que du moins elle les rendroit beaucoup plus probables. Tout est si enchaîné dans l’univers, qu’il est bien naturel, que nos connoissances, qui ne sont au fond que des représentations plus ou moins fidéles de différentes parties de