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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/426

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l’univers, s’enchaînent, comme elles, les unes aux autres. Auroit-on soupçonné que pour essayer de rendre raison de la réminiscence, il fallut remonter jusqu’à la méchanique qui préside à l’accroîssement des fibres ?[1] Auroit-on de même soupçonné, que des recherches sur la structure des os & sur celle de divers corps marins, nous conduiroient à découvrir, au moins en partie, le secret de la nature dans l’accroîssement de tous les corps organisés ?

Un excellent anatomiste,[2] à qui nous devons des découvertes intéressantes sur divers points de physiologie, a démontré, que les os sont formés originairement de deux substances, l’une membraneuse, l’autre tartareuse ou crétacée. Il a prouvé, que c’est à cette dernière que l’os doit sa dureté : il a trouvé le secret de la séparer de l’autre, & en l’en séparant, il a ramené l’os à son état primitif de membrane. Il a plus fait encore ; il a rendu à l’os devenu membraneux, sa première dureté. Pouvoit-on

  1. Essai Analyt. §. 96, 97 & suiv.
  2. Mr. Herissant, de l’Académie Royale des Sciences, &c. Mém. de l’Acad. 1763.