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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/437

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tome I de mes considérations sur les corps organisés.

Le tissu parenchymateux des os, celui des coquilles nous représentent ce fond primordial sur lequel la nature travaille par tout, & qu’elle remplit peu à peu de matières étrangères. Un morceau de cœur de chêne dépose dans la machine de Papin une substance terreuse. Le fond du vase est garni d’une substance gélatineuse : ce qui paroît prouver que le bois est formé d’une terre fine & légère, liée par une sorte de glu ou de gelée végétale.[1] Cette terre que le bois dépose, est, sans doute, analogue au tartre ou à la substance crétacée des os. Mr Herissant a démontré, que ce tartre est lié à la substance cartilagineuse ou membraneuse par une sorte de gelée ou de mucus. C’est cette substance membraneuse & son mucus qui se digèrent dans l’estomac du chien ; la substance tartareuse ou crétacée est rejettée, & on la retrouve dans les excrémens.[2]

  1. Mr. Duhamel ; Exploration des Bois Tom. I. pag. 42.
  2. Mr. Herissant ; Mémoires sur l’Ossification.