leur tour, & épaissiront la coquille. Ceci seroit analogue au travail de l’écorce dans les arbres, & à celui du perioste dans les os.[1]
Le tissu parenchymateux se prolongeant dans les inégalités ou les protubérances plus ou moins saillantes de certaines coquilles, fournit de même par ses couches à l’accroîssement & à l’endurcissement de ces protubérances.
J’avois donc commis une erreur sur les coquillages, chapitre XXI, part III de la Contemplation, & cette erreur, je l’avois commise d’après feu mon illustre ami Mr De Reaumur :[2] j’avois dit « Qu’il est très sûr qu’il y a des coquilles, qui croîssent par juxtaposition ; qu’elles se forment des sucs pierreux qui transudent des pores de l’animal ; que son corps en est réellement le moule, » &c. Des expériences équivoques avoient trompé Mr De Reaumur : la coquille ne croît point par apposition ou par transudation ; elle n’est point moulée sur le corps de l’animal ; mais, elle est une partie essentielle du corps