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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/449

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opèrent-elles son extension en tout sens ?

Comment arrive-t-il qu’en se déposant dans les mailles de chaque partie organique, ces molécules n’altèrent ni sa structure ni ses proportions ? Toutes nos lumières physiologiques & tous les secours de l’art ne suffisent point pour éclaircir les ténébres épaisses qui couvrent ici le travail de la nature, & ce seroit bien vainement que nous tenterions de le deviner. Il semble que nous ne soyons pas faits pour pénétrer ces profonds mystères de l’oeconomie organique : ils n’ont pas assés de proportion avec nos facultés actuelles.

Je le disois dans le chapitre IX de mon essai analytique sur l’ame, paragraphe 103, en exposant mes idées sur le physique de la réminiscence :

    semble partir, pour s’étendre à la ronde, & que la Figure 2 exprime très bien.
    Ne semble-t-il pas que ce Centre soit un Foyer d’Actions, une sorte de petit Cœur ou de petit Mobile, destiné à éxercer de tous côtés une Force impulsive, & à chasser ainsi le Fluide alimentaire ?
    Il me vient là-dessus une Idée, qu’on ne prendra, si l’on veut, que pour une Vision : n’y auroit-il point dans chaque Partie organique, & même dans chaque Fibre, un pareil Foyer, un pareil Mobile, appellé à procurer l’extension de la Partie en tout sens ?