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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/450

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« Lorsque nous voulons saisir la nature tandis qu’elle est occupée à l’important ouvrage de la nutrition ou du développement, elle se couvre de nuages épais qui la dérobent à nos regards ; & plus nous tentons d’avancer, plus ces nuages semblent s’épaissir. Nous avons beau recourir aux images, aux comparaisons, aux hypothèses, nous ne parvenons point à nous faire une idée nette de son travail. Nous sommes donc réduits à nous contenter des notions générales qui paroîssent résulter des faits qu’il nous est permis d’observer ; & ce sont ces notions dont je viens de donner un précis. »

Je ne sçaurois finir cette partie, sans dire un mot d’une découverte importante de Mr Spallanzani, qui concourt avec celles sur le poulet[1] à établir la prééxistence du germe à la fécondation. Il a comparé les œufs de grenouilles non-fécondés à ceux qui l’avoient été, & quoiqu’il aye poussé la comparaison

  1. Consid. sur les Corps Organ. T. I. Chap. IX. Contemp. de la Nat. Part. VII Chap. VIII, IX, X. Tableau des Considérations, Art. VII, VIII &c.