deur des pierres, mais selon les convenances de l’architecte et la destination du monument. Ce progrès immense fut accompli lorsqu’on eut trouvé l’art de construire une voûte. La plate-bande put être alors remplacée
par un arc. Au lieu de réunir deux points d’appui avec une pierre
d’un seul morceau, on franchit l’intervalle qui les séparait en appareillant
des pierres plus petites suivant une courbe. Nous verrons dans la
suite de cet ouvrage combien cette courbe a varié. Les Étrusques et les
Romains l’ont dessinée en plein cintre, ce qui veut dire en demi-cercle ;
quelquefois ils l’ont surbaissée, c’est-à-dire formée par un demi-ovale,
ou, comme s’exprime le langage populaire, en anse de panier.
Les Arabes ont préféré l’arc outre-passé, autrement dit en fer à cheval.
Les chrétiens du moyen âge l’ont exhaussé en ogive. Mais, quelle que
soit l’importance historique du style ogival et du style arabe, ces deux
architectures n’en sont pas moins réductibles au système de l’arc, parce
que la solidité des parties soutenues résulte de l’appui mutuel que se
prêtent deux pesanteurs inclinées, deux arcs de cercle. Il est donc vrai
de dire que toutes les variétés de l’architecture se peuvent réduire à
deux principes générateurs : la plate-bande et l’arc.
Il faut s’arrêter ici un instant pour donner au lecteur la clef de ce qui va suivre. Si l’on veut comprendre le langage de l’architecture, il ne