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le peuple du pôle

même, si tu veux savoir toute ma pensée, là-dessus que je fonde mon unique espoir de sortir d’ici.

— Soit, je te suivrai, dit Ceintras après quelques secondes de réflexion ; mais il faut d’abord ouvrir la porte.

— Cela ne sera pas difficile : je ne vois ni loquet, ni serrure ; les voleurs ne doivent pas être à craindre, dans ce pays-ci !

Or, malgré tous nos efforts, la porte ne s’ouvrit pas. Elle adhérait irrésistiblement à son châssis métallique. Cette fois, instruits par de précédentes expériences, nous comprîmes vite ce qu’il en était : le peuple du Pôle usait de courants magnétiques en guise de serrures et de clefs !

— Qu’est-ce que tu veux, dit Ceintras qui avait essayé d’ouvrir la porte avec ardeur dès l’instant où il avait compris que c’était impossible, qu’est-ce que tu veux ! nous sommes bien forcés de remettre à plus tard l’exécution de tes projets…

Il ne paraissait pas en être autrement affecté. Il s’assit, se remit debout, fit encore quelques pas en sifflotant, puis finalement s’étendit de tout son long, à plat ventre, devant la porte. Moi, cependant, assis à quelques pas de lui, j’échafau-