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Page:Charles Derennes Le peuple du pôle 1907.djvu/240

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le peuple du pôle

l’autre copie du document et qui se trouvait être mon voisin à Paris.

C’était uniquement sur ce qu’il m’apprendrait que je devais désormais compter pour établir mon jugement définitif. Désireux de bien connaître la mentalité et le caractère de Dupont, afin de l’interroger ensuite dans les meilleures conditions possibles, j’évitai de lui dévoiler tout de suite les raisons pour lesquelles j’entrais en relations avec lui et je trouvai un prétexte quelconque.

Il approuva lui-même cette tactique, lorsque j’estimai pouvoir le mettre au courant.

Ce jeune homme — Dupont est sorti de l’École Centrale il y a deux ans à peine — possède, en plus de connaissances spéciales approfondies, une intelligence nette et judicieuse, une extraordinaire lucidité d’esprit. Il ne prendra pas ces quelques lignes pour des flatteries, se rappelant que je ne me suis décidé à lui reconnaître de telles qualités qu’après lui avoir fait subir, sans qu’il s’en aperçût, un examen véritable.

Il n’y avait pas de doute possible. Tout ce que Jean-Louis de Vénasque avait raconté du séjour à Kabarova était parfaitement exact, tout, jusqu’à l’histoire burlesque de la bénédiction de l’aéronat par les moines. Cet aéronat, soit dit en