L’adroite Princesse,
OU
LES AVENTURES DE FINETTE.
Vous faites les plus jolies nouvelles du monde en
vers ; mais en vers aussi doux que naturels. Je voudrais
bien, charmante comtesse, vous en dire une
à mon tour ; cependant je ne sais si vous pourrez
vous en divertir. Je suis aujourd’hui de l’humeur
du Bourgeois-Gentilhomme ; je ne voudrais ni vers
ni prose pour vous la conter : point de grands mots,
point de brillant, point de rimes ; un tour naïf
m’accommode mieux ; en un mot, un récit sans façon
et comme on parle : je ne cherche que quelque
moralité.
Mon historiette en fournit assez, et par-là elle pourra vous être agréable. Elle roule sur deux proverbes au lieu d’un : c’est la mode ; vous, vous les aimez : je m’accommode à l’usage avec plaisir. Vous y verrez comment nos aïeux savaient insinuer qu’on