Page:Charles Perrault - Oeuvres choisies, édition 1826.djvu/388

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Et nous charment l’oreille au doux son de leurs airs !
Mais il suffit de voir ce que ta main nous donne,
Ces chefs-d’œuvre de l’art, dont l’art même s’étonne,
Et ce qu’eu mille endroits, dans les grands ateliers,
Travaille, sous tes yeux, la main des ouvriers.


C’est là que la peinture, avec l’or et la soie,
Des grands évènements tous les charmes déploie,
Et que la docte aiguille, avec tant d’agrément,
Trace l’heureux succès de chaque évènement.


Là, d’un art sans égal, se remarque dépeinte,
Du monarque des lys la ferveur humble et sainte,
Lorsqu’il reçoit les dons du baume précieux,
Qu’autrefois à la France envoyèrent les cieux.


Là, les yeux sont charmés de l’auguste présence
De deux princes rivaux qui jurent alliance,
Et devenus amis, mettent fin aux combats
Qui depuis trente étés désolaient leurs états.
Louis, le cœur touché d’une solide gloire,
Et vainqueur des appas qu’étalait la victoire,
Préfère, sans regret, le repos des sujets
Au bonheur assuré de ses vaillants projets.
Ici brille l’éclat de l’heureuse journée,
Où le sacré lien d’un illustre hyménée,
Parmi les vœux ardents des peuples réjouis,
Joint le cœur de Thérèse à celui de Louis.


Là se voit l’heureux jour, favorable à la France,
Qui donne tous les biens qu’enferme l’espérance,
Faisant naitre un dauphin, en qui le ciel a mis
De quoi remplir le sort à la France promis.