Page:Charles Perrault - Oeuvres choisies, édition 1826.djvu/389

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Sur un autre tableau s’aperçoit figurée
Dunkerque, qui, des mains de l’Anglais retirée,
Ouvre ses larges murs et le fond de son cœur


À Louis, son monarque et son libérateur ;
Ensuite on aperçoit la nation fidèle,
Qui, pleine de respect, de chaleur et de zèle,
Vient à ce grand héros d’elle-même s’offrir,
Et, sous ses étendards, veut ou vaincre ou mourir.


Ici le fier Marsal, au seul éclair du foudre,
Se rend avant le coup qui l’eût réduit en poudre ;
Et du courroux du prince évitant le malheur,
Éprouve sa clémence au lieu de sa valeur.


Ici, devant les yeux de l’Europe assemblée,
L’Espagne reconnait que, de fureur troublée,
Elle a, près la Tamise, épanché notre sang,
Et nous cède à jamais l’honneur du premier rang.
Au front de son ministre on voit la honte empreinte,
Sur ceux des étrangers la surprise et la crainte ;
Dans les yeux des Français brille l’aise du cœur,
Et dans ceux de Louis l’héroïque grandeur.


Ici, pour expier une pareille offense,
Rome vient de Louis implorer la clémence,
Promet d’en élever d’éternels monuments,
El le désarme ainsi de ses ressentiments.


Là le Rab étonné, voit son onde rougie
De l’infidèle sang des peuples de Phrygie,
Que le bras des Français, par cent vaillants efforts,
Au salut de l’empire a versé sur ses bords.


Mais, Le Brun, désormais il faut que tu t’apprêtes