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LES FLAGELLANTS

On conçoit aisément que, devant un spectacle de dépravation aussi épouvantable, les enfants n’avaient plus aucun sentiment de pudeur ; quand ils furent à point, la scène de la bougie se renouvela, seulement les enfants étaient également nus, alors Philippe, à l’aide de son doigt majeur, leur introduisait dans l’anus, des grains de raisins de Corinthe ; quand ils étaient bourrés, il attendait qu’ils sortissent, la bouche collée sur l’orifice, ce qui tardait peu, car Louise leur faisait une forte pression sur le ventre ; plus tard, la femme de chambre procéda de même avec la petite fille, seulement c’était par la matrice. J’ai assisté aux débats de cette scandaleuse affaire, débats qui furent publics, et j’avoue que jamais je n’ai rien entendu d’aussi répugnant.

Le cynisme des enfants était surtout navrant, quand ils expliquèrent à la barre, dans les moindres détails, les scènes d’orgies auxquelles ils avaient assisté comme passif et actif.

À cette question du président à la petite fille :

– Qu’est-ce que cela vous faisait, mon enfant ?

Elle répondit :

– Bien plaisir !

Ces deux misérables furent condamnés aux travaux forcés.

Mais la mère ?

Elle continua à courir les salons et à assister à la