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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

Pied de Mouton, un cabaret de la rue de Vauvilliers, qui était alors perdu au milieu de rues inextricables, car les Halles centrales n’existaient pas encore.

Elle arriva au rendez-vous en retard d’une demi-heure ; Jules l’attendait impatiemment, furieux, il lui reprocha grossièrement de l’avoir fait poser.

— Sans doute que ton duc, lui dit-il, est venu te servir de femme de chambre, il t’a essayé des jarretières neuves.

Hortense, qui n’était pas patiente et avait la langue bien pendue, répondit durement :

— Dans tous les cas c’est lui qui les paye, car avec toi, si je me plaisais dans la misère, tu me ferais un sort heureux.

— Tu comptes donc pour rien la satisfaction que je te donne.

— Belle affaire, le premier charbonnier venu en ferait autant que toi, tu fais l’amour à la papa, tandis que le duc est un raffiné.

— Oui, il lui faut toutes les herbes de la Saint-Jean, des hors-d’œuvre variés ; la patte d’araignée…

— Pourquoi pas la diligence de Lyon ?

— Ce n’est pas possible.

— Mon vieux, tu te fourres le doigt dans l’œil, jusqu’au coude.