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LES FLAGELLANTS

Joseph s’en alla discrètement ; aussitôt la porte fermée, L… les fit mettre sur un rang et les examina.

— Vous voilà six, leur dit-il, combien pour le tas ?

— 500 francs, répondit Bouillabaisse.

— Non, 20 francs par tête.

— Ça va, s’écrièrent-elles en chœur.

L… sonna à nouveau.

— Joseph, va me chercher mon cocher.

Le cocher entra, raide, comme tout cocher de bonne maison.

— Tu vois ces six putains, lui dit-il,j’ai payé pour toi.

— Faut-il éteindre le gaz, dit Nina ?

— Ah ! non, par exemple, j’en veux pour mes 120 francs !

— Mais, hasarda le pauvre cocher, Monsieur, il y en a six !

— Ça te fait peur, à toi, le roi des lapins ?

Il resonna Joseph.

— Va me chercher un martinet.

Joseph revint peu après avec un martinet à faire envie au Père Fouettard.

Il appela Nina Bouillabaisse.

— Toi, lui dit il, tu n’auras pas le cocher.

— Cela ne me gêne pas, quand un homme est à