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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

poil, il n’a pas son blason dans le dos, et celle du plus infime roturier vaut celle du plus grand seigneur.

— Garde tes réflexions ; tu vas prendre ce martinet flambant neuf et quand tu verras mon cocher fléchir, colle lui en une volée sur les reins, cela te donnera une leçon.

La séance commença, elle dura une demi-heure, quand le combat finit, faute de combattants, Nina Bouillabaisse s’écria :

— N. de Dieu,j’emporte le martinet comme souvenir.

— Tu as raison, dit L…, viens chez moi ce soir, nous en ferons l’épreuve !

Ce ne fut pas, comme bien on le pense, Nina Bouillabaisse qui raconta cette héroïque et érotique aventure ; ce furent les garçons de la Maison Dorée.

Comment ?

Oh ! c’est très simple, les garçons,friands d’assister aux scènes qui se passent dans l’intérieur des cabinets particuliers, ont imaginé (il en était, du moins, ainsi autrefois) un moyen économique de jouer le rôle de voyeurs, sans bourse délier, cela devient même une passion pour certains, passion qui a été décrite par Tissot de Genève, sous ce titre : Onanisme !