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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

» Quant à d’autre aspect, tout Paris le connaît, Cora Pearl est une centauresse, elle a créé l’amazone.

» La première, elle a paru dans nos promenades élégantes, avec de vrais chevaux qu’elle montait avec une distinction et une habileté sans pareille, ou dans des voitures que les plus raffinés ont considérées comme des modèles, sous le rapport de la coupe et de la couleur, de même qu’ils ont admiré ses attelages si bien appareillés, le style et la tenue de ses harnais, de ses livrées et de ses gens, au nombre desquels se trouve un groom dont l’exiguité et la gentillesse contrastent avec la gravité.

» Quiconque connaît les chevaux n’aurait jamais confondu Cora Pearl avec les centauresses maladroites qui ont voulu quelquefois la rivaliser. Efforts gauches et vite découragés, écurie pauvre, mauvais cochers, chevaux de carton, ménage à effets, chic incomplet et fugitif.

» Pour Cora Pearl, le cheval n’est pas seulement un luxe, c’est un art ; ce n’est pas seulement un art, c’est une administration. Une visite dans ses écuries fait comprendre la manière de dépenser sérieusement des sommes folles pour ce seul chapitre d’un budget fantastique.

» C’est de l’insenséisme rationnel.

» Il y a de quoi désespérer les petits centaures

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