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LES FLAGELLANTS

propriétaires d’un seul cheval à deux fers, qui ébouriffent en passant les bonnes gens assis sur les marches des Champs-Élysées, et qui engagent dans une course un quart de cheval. »

Le samedi 27 janvier 1866, Cora Pearl, de son vrai nom Emma Cruch, réunit ses amis, et le nombre en était grand, dans l’élégante salle des Bouffes-Parisiens.

Des loges avaient été louées 500 et 1.000 francs, les simples strapontins se vendaient à la porte de 4 à 5 louis, le droit de jeter un coup d’œil à travers les vitres était disputé avec un acharnement inouï par une nuée de concurrents de tout âge. Jamais on ne vit dans une salle de théâtre plus de toilettes invraisemblables, plus de fleurs, plus de diamants, plus de luxuriantes épaules. Tout le personnel de Laborde et de Cellarius s’était donné rendez-vous dans le nouveau salon de Cora Pearl.

Quant aux hommes ils étaient nombreux : des ambassadeurs, des députés, les rois de la finance et du sport avaient tenu à faire honneur à une invitation aussi affriolante.

Voir Cora Pearl dans ce costume diaphane qui commence bien au-dessus dugenou pour se terminer bien au-dessous de la poitrine et se prête dans l’intervalle aux explorations les plus audacieuses ; voir passer à quelques pas de soi, sur des planches