Page:Charles Virmaître - Les Flagellants et les flagellés de Paris.djvu/225

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
123
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

tent les polisseuses de la rue Pastourelle, les cheveux ébouriffés comme si elle venait de courir pour arriver plus vite au rendez-vous. Elle devra savoir faire une omelette…

Mme de E…, après minuit, ses jours de réception, veut une femme blonde, rousse de préférence, surtout pas de parfum atténuant la femme au naturel.

Madame la vicomtesse de T…, une femme du peuple, chiffonnière ou balayeuse, lui écrire le jour et l’heure ou la femme sera libre, lui donner rendez-vous dans un hôtel borgne ; conditions expresses, que la femme ait ses menstrues et sur tout qu’elle ne change ni de linge ni de vêtements.

Le marquis de R…, tous les samedis, un de ces petits italiens crasseux qui vendent des figurines en plâtre, à la terrasse des cafés ou sur les parapets des ponts, le choisir entre treize et quatorze ans, il faut qu’il vienne avec son panier.

Copier en entier ce Bottin du monde vicieux, serait chose impossible, tant il renferme de monstruosités et de turpitudes, ces exemples suffisent, je pense, pour en indiquer la nature.

Une femme joua un grand rôle dans la vie de Cora, ce fut Marthe de Vère, comme elle fut une célébrité dans le monde de la galanterie, elle est ici bien à sa place.