Page:Charles Virmaître - Les Flagellants et les flagellés de Paris.djvu/252

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
150
LES FLAGELLANTS

qu’il puisse y accrocher commodément sa couronne.

Elles envient toutes cette actrice célèbre du théâtre des Variétés, qui fut sous l’Empire surnommée : le passage des Princes !

Cette actrice fut célèbre à différents titres : elle était la maîtresse en pied d’un duc illustre qui a donné son nom à une rue des plus aristocratiques. Le duc était un assidu du théâtre, il y venait chaque soir. On représentait une pièce à succès, l’actrice était en scène, l’orchestre préludait, elle allait entonner un couplet, le silence était si grand dans la salle que l’on aurait entendu voler un mouchoir, lorsque, tout à coup, elle poussa un soupir qu’eut envié le pétomane ; ravi, le duc se mit à applaudir, en s’écriant : « J’entends la voix de ce que j’aime. »

Ces intéressantes fiévreuses deviennent inabordables pour les simples mortels, elles donnent à leurs domestiques les ordres les plus sévères, pour que les visiteurs royaux soient seuls admis s’ils daignent se présenter.

Généralement, les souverains de grande marque sont rares, elles n’ont même pas pu se rattraper sur Ménélik !

Revenons à l’allumeuse.

L’allumeuse n’est ni jeune ni jolie (elle pourrait néanmoins travailler pour son compte), elle a