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LES FLAGELLANTS

cascadeuse. Le comte de L… la conduisit en Italie. Naturellement, à peine arrivée à Turin, le comte de F… lui fit la cour ; mais, pour le moment, et par exception, cela se passa platoniquement.

À Naples, ils furent, Marie et le comte, admirablement reçus par Joseph Achard, Français dont la famille est fixée dans le royaume italien depuis Murat.

Ah ! les belles promenades sur le golfe, au Pausilippe, à Castellamare, à Pompéï, dans toutes les villes remarquables ; partout où ils passèrent, le comte L… fut ce qu’il devait être : cocufié audacieusement. Il ne le sut qu’à son retour à Paris par une circonstance bizarre.

En arrivant à Paris, après plusieurs mois de séjour en Italie, on défit les malles. Pendant le déballage, une lettre tomba sur le tapis ; le comte s’empressa de la ramasser, il la lut et reconnut l’écriture de son ami Achard.

La lettre était très explicite ; elle ne pouvait laisser au comte aucune illusion. Furieux, il écrivit à Achard une lettre, lui reprochant sa trahison.

Le mot était gros pour une pareille femme, mais son excuse était dans ses vingt ans.

Achard lui télégraphia qu’il prenait le bateau et qu’il venait se mettre à ses ordres.