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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

Ils se battirent en duel à Fontainebleau. Achard en fut quitte pour un coup d’épée dans le bras. Ils se réconcilièrent sur le terrain. Combattants et témoins s’installèrent à l’hôtel de l’Aigle Noir, ils télégraphièrent aux petites amies qui s’empressèrent d’accourir, et ce fut pendant huit jours une fête fantastique que le compagnon de saint Antoine aurait pu présider. M… P… naturellement n’en était pas.

La sachant libre, le comte de F. — j’avais oublié de dire que c’était un des plus riches banquiers de Turin — s’empressa d’accourir à Paris. Il l’installa dans un magnifique appartement de la rue Saint-Honoré, et pour cadeau de noce il lui offrit une superbe paire de chevaux pie dont elle avait envie ; ces chevaux sortaient des écuries de la comtesse Walewska.

Pendant trois mois, chose invraisemblable, sa conduite fut absolument irréprochable.

Un beau jour, le comte de F… fut invité à une partie de chasse chez le correspondant de sa maison, M. Hottinguer, il fallait partir le soir même pour le château d’Everly. Elle le conduisit à la gare et le mit dans le train en pleurant et en protestant de sa fidélité.

Arrivé à Longueville, le comte de F… ne trouva pas de voiture pour le conduire au château. Passer