Page:Charles Virmaître - Les Flagellants et les flagellés de Paris.djvu/271

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
169
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

Le lendemain, elle fut exacte et fut reçue avec le même cérémonial que la veille, dans le même petit boudoir, avec cette différence toutefois, que le prince était revêtu d’ornements sacerdotaux, comme s’il allait célébrer une messe pontificale.

Voici la scène.

M… P… se mit entièrement nue, un petit diacre vint la chausser de bas violets et de bottines vernies neuves, puis, devant son christ et en guise de prière, il marmotta l’oraison que voici, en la contemplant, vue de dos, avec extase :

L’astre des nuits, quand il est dans son plein,
De ton beau c.. est le parfait modèle ;
La lune est blanche et ton c.. de satin
N’est ni moins blanc ni moins arrondi qu’elle.
Mais si de la lune ton c..
Avait la hauteur importune,
Je serais un homme foutu
Car j’espère prendre ton c.. ;
Et ne pourrais prendre la lune.


Aussitôt M… P… se retourna :

– Sale cochon, tu n’es pas honteux, devant ton Dieu à qui tu as fait vœu de chasteté, de dire de pareilles ordures.

– Mon Dieu, une belle blague pour les idiots, ce n’était qu’un prestidigitateur, élève des fakirs