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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

Avec ces dons de sources diverses, il y avait de quoi redorer le blason de cette canaille de marquis.

Ce n’est pas d’elle qu’on aurait pu dire que la fortune lui était venue en dormant ; en ne laissant pas dormir les autres, eût été plus vrai.

Elle apportait au vieux scélérat de Maubreuil un fils tout fait ; il s’empressa de le reconnaître.

Il en fut pour ses rêves dorés. Car à peine marié, Labruyère le relégua dans un cabinet noir, à peine vêtu, à peine nourri, traité comme un chien, rudoyé par les domestiques qui le battaient et l’appelaient vieux maquereau. Elle reprit son existence d’autrefois : des amants à tire-larigot, une noce infernale.

Maubreuil volé, cocu, battu et pas content plaida en séparation.

Ce procès en apprit de belles aupublic.

La marquise d’Orvault était la fille d’un cocher de Montrouge, dont le fils avait été condamné pour tentative d’assassinat et de vol sur la personne de sa sœur.

La Labruyère avait de grandes relations dans le monde politique de l’Empire. C’était une intrigante, semblable à celles qu’il nous a été donné de voir dans le fameux procès de la Limousin et de Ratazzi-Wilson ; seulement, sous l’Empire, on n’était pas aussi bête que sous la République. Aus-