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LES FLAGELLANTS

rupta virginitate, mais ce n’est pas le cas du procès. En vérité, quand j’entends débiter des fadeurs sur l’immoralité de l’amour, je me dis qu’elles viennent apparemment de gens qui n’ont connu la femme que dans le mariage, et je les admire. Labruyère était ce qu’on appelle un moraliste et des meilleurs ; or, voici ce qu’il dit des présents que l’on fait à sa maîtresse puisque mon adversaire les trouve pendables, c’est probablement pour lui que Labruyère a écrit : « Il est triste d’aimer sans une grande fortune qui vous donne les moyens de combler ce que l’on aime. On voudrait le rendre si heureux qu’on eût plus de souhaits à faire. » Et un peu plus loin : « Il faut quelquefois céder à ceux qu’on aime et avoir la générosité de recevoir. »

» M. V… n’entend probablement rien à ce beau langage, et préfère les doctrines de l’arrêt X… ; je le veux bien.

» Après avoir essuyé le feu de l’arrêt X…, on me permettra de montrer qu’il tire aussi sur mon adversaire. Le vicomte X… pontait volontiers au baccarat et n’y gagnait pas toujours. Il lui fallut un soir 50.000 francs, sous des peines que ce jeune homme tenait pires que la mort. Son immoralité le sauva ; comme il était assez corrompu pour avoir une maîtresse, celle-ci fit pour lui ce que le monde