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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

correct n’aurait eu garde de faire. Elle lui remit 75 actions du Crédit Mobilier et 75 actions de la Banque de France, l’autorisant à vendre ces valeurs et à s’en servir pour payer ses dettes de jeu. Le vicomte trouva le procédé galant, et ce fut à cette occasion qu’il voulut absolument signer 80.000 francs de billets, au lieu des 45.000 qu’il devait strictement à Catherine ; c’était un don de 35.000 francs, mais à la condition que les billets seraient payés. Or, s’il était certain que Catherine avait sauvé X…, il ne l’était pas que le monde permettrait d’acquitter les billets entachés de libertinage. En effet, il ne paya pas plus les 45.000 francs qu’il avait reçus, que les 35.000 qui représentaient ses remerciements et sa reconnaissance. Mais, sur les 45.000 il invoqua vainement les bonnes mœurs et fut condamné par le tribunal et par la cour. Vous voyez bien que les femmes artificieuses ont du bon, vous voyez aussi qu’il arrive parfois aux enfants de famille de recevoir 45.000 francs de leur maîtresse et de dire que le billet n’a pas d’autre cause que le plaisir. » Voilà ce qu’a fait le vicomte de X…, et c’est incomparablement plus mal que la plus grande faute des courtisanes. On vous a dit que cela avait été jugé contre le vicomte, mais qu’il ne s’était pas défendu. Laissons, si vous le voulez, le jugement et l’arrêt qui ont jugé sur ses conclusions, mais