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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

comme son capital, distribuât le moindre dividende, venait à la villa, à l’improviste, sur yacht, en voiture, ou quelquefois en omnibus. Cela ne faisait pas le compte de l’antique rivale de Mogador. Elle organisa un service original pour être prévenue à temps de l’arrivée de M. C…

Un homme à elle se tenait en permanence sur le pont d’Argenteuil, un second était à la gare du chemin de fer, un troisième surveillait la route.

Ces hommes étaient en faction jour et nuit. Mais, hélas ! on ne pense pas à tout.

Un jour arriva un haquet chargé de pièces de vin que lui adressait M. C… Ce fut elle qui reçut le camionneur. Le vin placé en cave par les tonneliers, le camionneur entra dans la salle à manger pour faire signer sa feuille. Le sigisbée de la vieille était moelleusement assis dans un confortable fauteuil.

Elle signa, puis tira son porte-monnaie pour donner le traditionnel pourboire.

Elle n’avait que de l’or !

– Bébé, dit-elle à son jeune amant, donnez donc cent sous à ce brave homme.

– C’est beaucoup, dit Bébé, chez qui le Juif reparut.

– Non ! dit-elle, donnez, c’est M. C… qui danse.

Le camionneur, qui assistait impassible à ce