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LES FLAGELLANTS

dimanches et les jours fériés, elles assistaient également aux offices et étaient réputées comme des femmes pieuses.

Un jour, elles furent prises en flagrant délit, et malgré de puissants protecteurs, les juges firent leur devoir. N’écoutant que leur conscience, ils les condamnèrent : la mère à un an de prison, et les deux filles chacune à un mois.

L’opinion publique pouvait, et c’est ce qui arriva, plaindre les deux pauvres fillettes qui avaient subi l’ascendant de leur mère et avaient été entraînées à commettre une mauvaise action.

Quelque temps plus tard, l’une d’elles, dans un salon du faubourg Saint-Germain, fit la rencontre d’un jeune homme charmant appartenant à une famille honorable et honorée. Le jeune homme la demanda en mariage.

Cinq mois après le mariage, elle introduisit devant le tribunal civil de la Seine une instance en séparation contre son mari, qu’elle représentait comme un dissipateur, un débauché et un brutal.

Le mari allait perdre son procès, lorsqu’il eut la véritable chance de découvrir une jolie correspondance.

C’est vraiment charmant pour une demoiselle du monde.

La première lettre est, paraît-il, d’un officier.