voulez aller à Lyon, prenezun billet au guichet de la gare de ce nom ».
» Illuminé par une idée subite, le Marseillais se tint ce raisonnement logique : Je vais aller à Lyon ; là, peut-être, trouverai-je ce que je cherche.
» Il partit, en effet, pour cette ville. En flânant sur le quai de Saône, il fit la rencontre d’une splendide fille qui lui fit des propositions ; il ne répondit que par cette phrase :
– Connais-tu la diligence de Lyon ?
– Je te crois, mon père était postillon.
– Alors, tu sauras me la faire ?
– Viens chez moi.
» Arrivés rue de la République où elle demeurait, comme Tosca, elle se déshabilla.
– Je vais, lui dit le Marseillais,te dire la première partie.
» Alors il lui raconta ce que Tosca lui avait dit.
– Mais c’est incomplet, répondit-elle. Il faut un baril d’anchois de Norwège, un kilo de farine, un fouet de postillon, des verges, un martinet à lanières de buffle, et enfin un knout.
– C’est tout ?
– Oui.
– Voilà de l’argent, va acheter tout cela, et…
comme Tosca, il mourut subitement sans avoir vu son rêve se réaliser.