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LES FLAGELLANTS

main et fait voir ses parties génitales. Les demoiselles poussent des cris et se lèvent pour faire arrêter l’exhibitionniste, mais celui-ci s’empresse de partir d’un pas tranquille, ayant rapidement reboutonné son pardessus. Si, par hasard, un agent se trouve là, et que l’on l’arrête,il proteste avec indignation, et l’agent, qui arrête brutalement un malheureux loqueteux qui demande l’aumône, s’empresse de le relâcher avec force excuses : un homme si bien vêtu ne peut pas être coupable !

Alors, qu’avait donc bien fait M. X… ?

Je vais vous le dire, c’est incroyable, mais il y a jugement ; dès lors, il faut bien se rendre à l’évidence.

M. X… avait simplement fait distribuer des prospectus, dans lesquels, moyennant la somme de deux mille francs, il offrait de confectionner une poupée d’une certaine dimension avec le visage exact de la photographie que l’on voudrait bien lui adresser.

Il recevait de nombreuses commandes d’amoureux éconduits ou contemplatifs qui se livraient chez eux, cela va sans dire, aux pratiques de l’onanisme ou à toutes autres que leur imagination pouvait leur suggérer.

M. X…, chose inouïe, fut condamné à deux mille francs d’amende, juste le prix d’une de ses poupées.