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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

En quoi réside, dans le fait de fabriquer une poupée en caoutchouc, un outrage aux mœurs ?

S’il plaisait à un monsieur de faire confectionner une poupée à l’image du président de la République, à celle du procureur général, ou à celle de la duchesse d’Uzès, et qu’il se livrât sur cette effigie à des attouchements malpropres, ou qu’il lui adressât des injures grossières,alors on le poursuivrait devant les tribunaux pour outrages aux mœurs ou pour injures àun magistrat dans l’exercice de ses fonctions !

C’est parfaitement absurde, le mur Guilloutet est là, chacun est maître chez soi, comme Charbonnier est maître chez lui, et si le capitaine Voyer et M. de Germiny, le premier, au lieu de choisir le bois de Vincennes pour donner, à minuit, des leçons de piano à un artilleur, et le second, une pissotière des Champs-Elysées pour, en qualité de membre d’un cercle catholique, chercher à pénétrer dans un centre ouvrier, étaient restés chez eux, ils n’auraient pas été poursuivis, et c’eût été justice, mais il ne faut jamais oublier le fameux axiome latin : Summum jus, summa injuria !

Une hypothèse qui pourrait devenir une grande vérité.

Supposons qu’un être malfaisant, un mauvais plaisant ou un ennemi personnel : un être malfaisant, il y en a partout, les mauvais plaisants pul-