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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

Elles acceptèrent sans se faire prier.

Il faisait un temps sec, un peu froid ; le plein air ne pouvait que nous faire du bien. Nous voilà partis, j’en avais une à chaque bras faisant comme on dit « le panier à deux anses » ; elles se pelotonnaient auprès de moi, si près, si près, que, malgré leurs sorties de bal, je sentais la chaleur de leur peau… J’en avais la chair de poule, et je trouvais le restaurant, la terre promise, bien loin, bien loin.

Enfin j’aperçus le chasseur qui se tenait sur le seuil à l’affût des clients.

On nous offrit un cabinet, le splendide cabinet Louis XV. C’était un cadre splendide pour mettre en valeur les deux belles.

C’est à peine si je pus manger, je ne me lassais pas de les admirer, et je trouvais le souper bien long, avant le dessert.

Avec un peu de patience, et il en fallait, il arriva enfin. Je dis au garçon que je le sonnerais pour l’addition.

Ouf ! nous étions seuls.

Tout comme M. Clément, pour le fameux complot boulangiste, je me mis en devoir d’opérer une visite domiciliaire, une minutieuse perquisition, sans écharpe toutefois et surtout sans solennité.