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LES FLAGELLANTS

– Voulait quoi ? Je veux bien, mais pas vous.

– Vous avez tort, une gamine c’est inexpérimenté, tandis que moi, j’ai des talents de société.

– Je veux bien que vous me les fassiez voir, mais je veux que la petite vous donne un coup de main.

– Mettez-y le prix.

On devine la séance, ce n’est pas la petite la moins ardente, elle travaille consciencieusement.

La séance terminée, la petite repart à la recherche d’un autre cochon, et une séance nouvelle recommencera.

Encore une autre mère :

B… P… Hélas ! Plus de dix lustres se sont écoulés depuis le jour où naquit une des plus jolies blondes de ce temps.

Vers sa dix-septième année, elle débutait au théâtre du Vaudeville, alors place de la Bourse, dans des pannes sans importance ; le talent se faisait tirer l’oreille, il était rebelle, il ne venait pas, il semblait même ne devoir jamais venir.

Si on ne pouvait préjuger en rien de ce que l’avenir réservait à l’artiste pour le plaisir des yeux, on assistait à l’épanouissement de la femme.

Je ne saurais dire si le sentiment de la vertu était solidement enraciné au cœur de Blanche, si elle était une farouche ; mais, pour préserver de tout