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XXXVI
LES FLAGELLANTS

trouver mercredi, à quatre heures, devant le bureau d’omnibus, place du Théâtre-Français. J’aurai une robe en drap noir et un chapeau noir et blanc.

» Ayez la bonté de m’écrire un mot afin que je sache si vous acceptez mon entrevue.

» En attendant le plaisir de vous connaître, recevez, Monsieur et cher inconnu, l’expression de mes sentiments distingués.

» M. de B.,
» Bureau restant, n°…, Paris. »

Je l’ai vue : une femme bien élevée, maîtresse de piano, trente ans environ, pas très belle et vivant aux environs de Paris avec une partie de sa famille. Elle avait eu un seul (!) amant, m’a-t-elle dit, qui avait la manie de la fouetter. Il était mort et elle se trouvait seule et n’avait pas aimé depuis. Je donne ces détails sans garantie, et, à vrai dire, je n’écoutai guère son babil. Mais, par désœuvrement, la trouvant douce, bien élevée et agréable causeuse, je l’invitai à dîner pour le samedi suivant.

« Monsieur. et futur maître, » Je viens ainsi que c’était convenu causer un moment avec vous. Je voulais vous écrire une lon-