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XXXVII
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

gue lettre, mais la crainte de manquer le courrier m’oblige à ne vous envoyer que quelques lignes pour vous dire toute la sympathie que j’ai pour vous. Je crois que je pourrai vous aimer. Je suis très sentimentale ; mon rêve est d’être aimée, d’être tout pour mon ami, mon maître, comme il sera tout pour moi.

» Vous aurez en moi une esclave très tendre, très loyale et absolument à vous, rien qu’à vous. J’espère que de votre côté vous aimerez sincèrement votre esclave.

» J’aurai un véritable plaisir à vous voir samedi. J’aime toutes les caresses, surtout le baiser long, mystérieux et enveloppant qui pénètre jusqu’au plus profond de l’être.

» Mais ce que j’aime surtout, c’est de me donner complètement et prouver par mon entière obéissance, tout mon amour à celui qui sera mon maître adoré.

» Donc, à samedi.

» Toutes mes pensées les meilleures à vous, mon maître, si vous voulez.

» M. de B.
» Bureau restant, n°…, Paris.

» J’espère ne pas avoir manqué le courrier. »

Je dînai avec elle — Marthe de Bassire — de bonne naissance et possédant assez de rentes pour pouvoir être désintéressée.