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XXXIX
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

elle enfanta d’une annonce à elle, où se disant « absol. désint. » elle « dés. mar. » avec un monsieur très doux. Tudieu ! l’agneau devenait loup ! Reconnaissant ses initiales, je fis copier une lettre afin qu’elle ne reconnût pas mon écriture, et voici ce qu’elle répondit :

« Monsieur,

» Je désire vivement faire votre connaissance.

» Voici ce que je cherche.Je veux un ami, un esclave à moi, et à moi d’une façon absolue que je puisse corriger, humilier à mon gré.Je veux une obéissance absolue.

» Après l’avoir fait souffrir cruellement, je saurai l’entourer de mes caresses les plus douces, les plus tendres, car je veux l’aimer de toute mon âme.

» Voulez-vous vous trouver, etc. (même rendez-vous !). J’aurai une robe en dentelle noire, etc.

» Recevez, Monsieur et cher inconnu, l’expression de mes sentiments distingués,

» M. de B., etc. »

» Je n’ai pas besoin de vous dire que je ne suis pas une femme légère. Je suis absolument libre de ma personne. »

Elle avait changé de manie. Elle voulait battre un homme, mais elle tenait à son baiser de