Page:Charles Virmaître - Les Flagellants et les flagellés de Paris.djvu/48

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XXXVIII
LES FLAGELLANTS

Elle ne me plaisait pas, lorsqu’il s’agissait de la bagatelle, et je découvris qu’elle ne tenait pas du tout à être fouettée. Et moi qui cherchais la femme qui, d’après les petits romans publiés à Bruxelles, ne demandait que des coups afin de connaître la volupté que donne la douleur ! Je fus très désappointé, mais je ne laissai rien paraître. Notre dîner en tête-à-tête fut gai, et après, je trouvai que cette dame, si comme il faut dans la conversation et de si bonne compagnie, avait en effet une petite manie qu’il est très difficile d’expliquer ici. Elle aimait beaucoup qu’on eût l’air de la forcer à exécuter certaines caresses bien connues des demi-vierges, où l’homme joue un rôle passif, en la bousculant, en la giflant et en la pinçant. Échauffé par le repas succulent et agacé par les mièvreries de la créature qui avait le diable au corps,je me prêtai à sa fantaisie, ne voulant pas rentrer bredouille. Mais cela me dégoûta d’elle, et je ne la revis plus. J’avais honte d’elle et de moi.

Pour en finir avec Marthe, neuf mois après