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LXXXII
LES FLAGELLANTS

contrer le malheureux qu’elle essaye de berner, et quand le pauvre dupe, hors de lui par les promesses de la belle dame, demande à contempler son visage, la sorcière succube par lettres, se hâte de disparaître. Il y a quelques années elle a maintenu une correspondance pendant plusieurs mois avec un homme qui devait être son esclave, et est allée jusqu’à lui envoyer un collier de chien, gravé à son nom et entouré de sachets odorants ! Ce collier devait servir pendant leurs ébats au jour trois fois heureux où les amants devaient se réunir. Le « chien » devenait trop exigeant. Figurez-vous qu’il voulait voir sa dominatrice ; cela ne lui suffisait plus d’être convié par la poste à des jours réguliers à se m........ (sic) et de décrire sa honteuse faiblesse pour la plus grande joie de la vieille. Quelque temps après, elle recommença cette stérile correspondance avec un autre, datant ces épîtres de Cannes, où elle passe ses hivers, et, par le plus grand des hasards, sa nouvelle victime montra une de ses lettres à celui qui avait reçu le collier de