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LXXXVII
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

Du même au même
« Monsieur,

» Lorsque j’ai lu votre annonce, ma curiosité a eté piquée très vivement. Douée moi-même d’un caractère dominateur, aimant les sensations violentes, j’ai pensé que du choc de deux natures comme les nôtres pouvaient naître, soit des scènes, soit des transports inouïs. Et voilà pourquoi je vous ai écrit. N’aurais-je donc eu affaire, comment dirai-je ? qu’à un mufle.

» Eh quoi, Monsieur, je me mets à votre disposition pour vous renseigner en ce qui peut vous intéresser sur toute ma personne, je vous fais une esquisse qui vous permet déjà de me voir avec toutes mes rondeurs, et en retour de cela des injures et pas un mot de vous. Ah ! à qui croyez vous donc avoir à faire ? Vous imaginez-vous qu’une femme de ma condition, obligée, je vous l’ai dit, à de grandes précautions, va se livrer comme ça, tout de suite, à un homme qu’elle désire trouver comme il faut, qu’elle ne connaît pas et qui peut n’être qu’un marlou, un maître chanteur. Si vous recevez des lettres de femmes disposées à répondre comme vous le demandez, soyez convaincu, cher Monsieur, que vous n’avez à faire qu’à des filles en quête de je ne sais quoi.