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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/146

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Car je jure que loyaument
L’a servi de vueil désireux ;
Advouer le puis vrayement
Devant tous loyaulx amoureux.
     Oultre plus, vueil que la richesse
Des biens d’Amours qu’avoir souloye
Departie soit, à largesse,
À vrais amans, et ne vouldroye
Que faulx amans, par nulle voye,
En eussent part aucunement ;
Oncques n’euz amistié à eulx ;
Je le prans sur mon sauvement
Devant tous loyaulx amoureux.


ENVOI

     Sans espargnier or, ne monnoye,
Loyaulté veult qu’enterré soye
En sa chapelle grandement ;
Dont je me tiens pour bien eureux,
Et l’en mercie chierement
Devant tous loyaulx amoureux.


BALLADE LXXI.

     J’oy estrangement
Plusieurs gens parler,
Qui trop mollement
Se plaingnent d’amer ;
Car, legierement.
Sans paine porter,
Vouldroient, briefment,
À fin amener