Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/290

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Trop fort, puis le département
Que de vous fis derrainnement ,
A regret merencolieux,
Ou regart de vos beaulx , doulx-yeulx.
CHANSON X.
Qui la regarde de mes yeulx
Ma Dame, ma seule maistresse,
En elle voit, à grant largesse ,
Plaisirs croissans de bien en mieulx.
Son parler et maintien sont tieulx
Qu’ilz mettent un cueur en liesse,
Qui la regarde de mes yeulx
Ma Dame, ma seule maistresse.
Tous la suient , jeunes et vieulx ,
Dieu scet qu’elle n’est pas sans presse ;
Chascun dit : C’est une déesse
Qui est descendue des cieulx,
Qui la regarde de mes yeulx.
y
CHANSON XI.
Ce mois de May, nompareille Princesse,
Le seul plaisir de mon joyeulx espoir,
Mon cueur avez et quanque puis avoir.
Ordonnez en comme dame et maistresse.
Pource, requier vostre doulce jeunesse
Qu’en gré vueille mon présent recevoir,
Ce mois de May, nompareille Princesse,
Le seul plaisir de mon joyeulx espoir.
Et vous supply, pour me tollir tristesse.