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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/291

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Treshumblement et de tout mon povoir,
Qu’à m’esmayer ayez vostre vouloir
D’un reconfort bien garny de liesse,
Ce mois de May, nompareille Princesse.
CHANSON XII.
Commandez vostre bon vouloir
A votre treshumble servant ,
Il vous sera obéissant
D’entier cueur et loyal povoir.
Prest est de faire son devoir,
Ne l’espargnez ne tant ne quant.
Commandez vostre bon vouloir
A vostre treshumble servant.
Mettez le tout à nonchaloir.
Sans lui estre jamais aydant,
S’en riens le trouvez refusant ;
Essayez se je vous dy voir,
Commandez vostre bon vouloir.
CHANSON XIII.
Espoir, confort des malheureux,
Tu m’estourdis trop les oreilles
De tes promesses nompa eilles.
Dont trompes les cueurs doloreux.
En amusant les amoureux
Et faisant baster aux corneilles .
Espoir, confort des maleureux ,
Tu m’estourdis trop les oreilles.
Ne soies plus si rigoreux,