Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/296

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Pour mettre fin en leur folye.
L’un ou l’autre desconfira
De mon cueur et Merencolie.
Dieu scet comment mon cueur rira,
Se gangne , menant chiere lye ,
Contre ceste saison jolye ,
On verra comment en yra;
L’un ou l’autre desconfira.
CHANSON XXIL
Je ne vueil plus riens que la mort ,
Pource que voy que Reconfort
Ne peut mon cueur eslyesser.
Au meins me pourray je vanter
Que je souffre douleur à tort.
Car puis que n’ay d’Espoir le port,
D’Amours ne puis souffrir l’effort,
Ne doy je donc Joye laisser?
Je ne vueil plus riens que la mort ,
Pource que voy que Reconfort
Ne peut mon cueur eslyesser.
Au Dieu d’Amours je m’en rapport
Qu’en peine suis bouté si fort
Que povoir n’ay plus d’endurer.
S’en ce point me fault demourer;
Quant est de moy, je m’y accort.
Je ne vueil plus riens que la mort.
CHANSON XXIIL
Qui? quoy ? comment? à qui? pourquoy?
Passez, prescris ou avenir^