Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/305

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Contrefaisant ung peu le cayement,
Grant fain ave^ qu’on vous die : tien.
Vous ne quere^ que d’ung cueur le soustîen,
C’est de tieulx gens tousjours l’esbatement.
Hola, hola, souspir, on vous oit bien,
Vous vous cuidez embler trop coyement.
Trop vous hastez, de vray, comme je tien,
Car l’on congnoist vostrefait clerement,
Une autreffoiz faictes plus saigement.
Car maintenant vous n’y gang nerej rien;
Hola, hola, souspir, on vous oit bien.
CHANSON.
Autre réponse par Gilles des Ourmes.
Hola, hola, souspir, on vous oyt bien.
C’est à ung sourt à qui il le fault Jaire,
Retrayez vous et pensez de vous taire,
Car Dangier oit si cler qu’il n’y fault rien.
Se d’aventure il vous oyt, si vous tien
Pour rué Jus, car c’est vostre adversaire ;
Hola, hola, souspir^ on vous oyt bien.
C’est à ung sourt à qui il le fault faire.
Ne saillez plus, attendez aucun bien ;
Vous voulez vous de vous mesmes deffaire !
Prenez conseil, quant c’est pour vostre affaire ;
Et pour le mieulx, croyej, sans plus, le mien ;
Hola, hola, souspir, on vous oyt bien.