Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/306

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CHANSON XXXIX.
En songe, souhaid et pensée
Vous voy, chascun jour de sepmaine,
Combien qu’estes de moy loingtaine,
Belle tresloyaument amée.
Pource qu’estes la mieulx. parée
De toute plaisance mondaine,
En songe, souhaid et pensée
Vous voy, chascun jour de sepmaine.
Du tout vous ay m’amour donnée
Vous en povez estre certaine,
Ma seule Dame, souveraine,
De mon las cueur moult désirée
En songe, souhaid et pensée.
CHANSON XL.
De léal cueur, content de joye,
Ma maistresse, mon seul désir.
Plus qu’oncques vous vueil servir.
En quelque place que je soye.
Tout prest en ce que je pourroye,
Pour vostre vouloir adcomplir,
De léal cueur, content de joye.
Ma maistresse, mon seul désir,
En désirant que je vous voye,
A vostre honneur et mon plaisir,
Qui seroit briefment, sans mentir,
S’il fust ce que souhaideroye
De léal cueur, content de joye.