Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/316

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Pour quoy ne s’avnnce
Joyeulx Reconfort.
Quoy qu’à lui je tcnce,
Pour sa bien vucillance
Acquérir ; au fort ,
Je suis bien d’acort
D’attendre allegance,
M’amye lïsperance.
CHANSON LIX.
Dedens mon sein , près de mon cueur
J’ay mussié un privé baisier
Que j’ay emblé, maugré Dangier,
Dont il meurt en paine et langueur.
Mais ne me chault de sa douleur,
Et en deust il vif enragier,
Dedens mon sein, près de mon cueur
J’ay mussié un privé baisier.
Se ma Dame, par sa doulceur,
Le veult souffrir, sans m’empeschier,
Je pense d’en plus pourchassier
Et en feray trésor greigneur
Dedens mon sem, près de mon cueur.
CHANSON LX.
D’Espoir, et que vous en diroye?
C’est ungbeau bailleur de parolles,
Il ne parle qu’en paraboUcs ,
Dont ung grant livre j’escriroye.
En le lisant, je me riroye,